"Les grands changements semblent impossibles au début, et inéluctables à la fin"
Bob Hunter, fondateur de Greenpeace, 1971
Inscriptions au 06 62 54 75 21
Entretien avec Valérie Escoubas, Ambassadeur climat pour la Commission Européenne
Qu’espérez-vous en organisant ces Assises à Monteux avec le collectif Monteux citoyen ?
En organisant cette rencontre dans notre commune, nous espérons réunir des participants aux profils très variés et qui ont en commun une préoccupation pour les conséquences liées au changement climatique en cours.
Que peuvent attendre les participants à cette rencontre ?
Tout d’abord, même pour ceux qui pensent n’avoir rien à dire sur le sujet, ils vont rapidement se rendre compte au cours de la présentation du sujet qu’ils ont des choses très pertinentes à formuler et qu’à ce titre ils bénéficieront dans notre enceinte d’une qualité d’écoute particulièrement attentive.
Prendre part à cette discussion sera pour eux l’occasion d’aborder 3 sujets clés qui vont connaître des changements importants dans les systèmes de production et de consommation ; il s’agit de la mobilité (« comment vais-je me déplacer dans mes trajets au quotidien »), l’alimentation (« est-ce que je connais l’empreinte carbone de mon régime alimentaire est-elle acceptable ?») et l’énergie (« comment est-ce que je chauffe ma maison, mon entreprise, mes bâtiments communaux … ? »).
Par le biais de ces 3 thèmes, les participants vont prendre conscience de la dimension des enjeux et du changement de modèle que nous nous apprêtons à vivre pour faire face aux objectifs qui nous sont fixés par nos dirigeants nationaux et européens afin de rattraper le temps de l’inaction (la décennie perdue 2010-2020).
Les questions abordées ne dépassent-elles pas un peu les participants à titre individuel chacun de nous ayant une marge de manœuvre très contrainte finalement ?
En effet, chacun à son niveau ne peut qu’initier de petits gestes. Ceux-ci restent indispensables car ils dessinent une trajectoire de consommation collective qui va donner des signes au marché (préférence pour des produits locaux par exemple ou du réemploi, ou reconditionné, pour du partage (véhicules)…). Le processus de cette discussion vise donc à mettre sur la table ce qui n’est pour l’instant pas clairement formulé, notamment :
1- Faire prendre conscience que compte tenu du fait que tous les champs de notre vie sont concernés c’est vers un changement systémique que nous nous acheminons.
2 – Faire réaliser la nécessité de nouvelles réglementations : Pour que les changements de pratiques soient appliqués par tous, la réglementation sera nécessaire, car le volontariat, ou la seule initiative locale ne seront pas suffisants même s’ils sont nécessaires.
3 – Faire entrevoir le besoin d’investissement dans les nouvelles formes de production (pour dégager moins de gaz à effet de serre, moins de rejets polluants, consommer moins de matière et avoir moins d’empreinte au sol).
4- Faire percevoir la nécessité de s’y atteler de façon concertée avec l’ensemble des parties prenantes.
5 - Percevoir que la sobriété fait partie de la nouvelle façon de produire et de consommer. C’est une des conditions de réussite des objectifs.
Toutes ces nouvelles façons de vivre, de se déplacer, de produire que ce soit de l’énergie ou de la nourriture, sont à inventer. C’est la raison pour laquelle le sujet est réellement palpitant.
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