Par définition, la démocratie participative est une forme de partage et d'exercice du pouvoir, fondée sur le renforcement de la participation des citoyens à la prise de décision politique.
Prenant sa source dans les années 1960, ce concept de politique a été remis en avant avec les évènements récents.
Grenoble, Clermont-Ferrand, Villeurbanne, mais aussi Grigny, Mornant, Saillans… Depuis 2014, de nombreuses communes, dans des proportions différentes, se lancent dans des expérimentations sur la démocratie participative : budget, votation citoyenne, commissions ouvertes aux habitants.
A Monteux, le point positif est le travail d’éducation civique fait autour du conseil municipal pour les enfants et pour les jeunes.
Par contre, durant ce dernier mandat, on relève de nombreux échecs dans l’application de la démocratie participative et dans l’écoute des citoyens :
-Le dossier des rythmes scolaires en restera le plus symptomatique. L’organisation d’un grand vote coûteux et médiatique a abouti à ne pas suivre le résultat des urnes… C’est un regrettable déni de démocratie !
-L’absence d’informations données aux riverains du chemin des marjoraines au sujet du projet de pylône avec antennes est aussi consternant… La mairie savait depuis plus d’un an mais n’a pas averti les habitants !
-Enfin les sempiternelles commissions extramunicipales paraissent des organes consultatifs assez verrouillés, même lorsque les membres (choisis par la mairie) s’y expriment, ils ne sont souvent entendus que lorsque leurs avis conviennent aux choix municipaux…
Pour que la démocratie communale soit effective, il faut déjà retourner à l’esprit originel de ce qu’est LA COMMUNE. Dans la réglementation qui date de 1884, c’est le conseil municipal qui gère et qui prend les décisions pas le maire, il n’est normalement que le Président du conseil municipal.
A ce titre, les élections municipales sont l’élection d’une liste : c’est l’élection du conseil municipal, ce n’est pas l’élection d’un maire, ce dernier est élu lors du premier conseil municipal ! Utile de le rappeler car dans la réalité c’est tout l’inverse qui se déroule et des hommes (ou femmes) font une mini campagne présidentielle à l’échelon communal. Presque partout une sorte de féodalisme municipal se met en place au fil des années, trop de prérogatives sur lesquelles le conseil municipal devrait débattre et se prononcer sont légalement transférées dans les mains d’un seul homme : le maire !
Pour remettre le citoyen au centre de la démocratie communale, des solutions simples existent et peuvent être facilement appliquées chez nous à Monteux.
· En modifiant le règlement de conseil municipal, on peut permettre aux citoyens de venir poser publiquement des questions aux élus en début ou fin de séance.
· Un espace d’expression LIBRE pour les citoyens peut être réservée dans le journal de Monteux.
· Une fois par an, en dehors des fêtes des voisins, organiser une visite de quartier par les élus pour rencontrer les habitants et échanger avec eux, prendre en compte leurs besoins et y répondre.
· Mettre en place des comités de quartier avec des référents qui pourront remonter les difficultés, les problèmes rencontrés ou même proposer des idées pour vivre mieux dans leurs quartiers.
· Créer des conseils participatifs pour toutes les grandes décisions de la commune, composés de volontaires, de personnes directement concernées et de citoyens tirés au sort.
Réserver une part du budget d’investissement de la ville à des projets proposés par un ou des administrés de la ville et soumis au vote de la population.
· Faire voter les habitants sur les décisions importantes les concernant et évidemment suivre leur avis.
Il existe encore plusieurs autres formes de démocratie participative que nous pouvons envisager pour travailler ensemble à un avenir qui corresponde vraiment aux besoins des Montiliens.
La future équipe municipale devra nécessairement plus prendre en considération les décisions des Montiliens qui souhaitent aujourd’hui être acteurs de leur ville. Cela passera forcément par la participation citoyenne.
Ah la Démocratie...,finirait Souchon dans "le baiser".La Démocratie; cette empêcheuse de tourner en rond. Ce poil dans la soupe qui gêne aux entournures et oblige parfois "ceux qui savent" à rendre des comptes aux quantités négligeables... Au fait, bientôt les élections...