Intervention lors du débat d’orientation budgétaire au conseil municipal du 19 mars 2025.

Depuis le début de ce conseil municipal, vous enchaînez les graphiques et brandissez des chiffres pour peindre votre politique en modèle de gestion exemplaire… Mais la réalité froide de ce rapport budgétaire vient doucher cet optimisme affiché.

Le Rapport d’Orientation Budgétaire qui nous est présenté reflète une situation préoccupante pour Monteux.

Tout d’abord, l’endettement continue de s’aggraver. Avec 11,7 millions d’euros d’encours de dette (fin 2023) et un nouvel emprunt d’1 million en 2024, nous atteignons près de 12 millions d’euros de dette fin 2024. Ce chiffre est bien supérieur à la moyenne départementale.

Et pourtant, Monteux n’assume ni la voirie ni les espaces verts, délégués à la communauté d’agglomération.

Mais la réalité est plus alarmante que la communication municipale cherche à le faire croire car cette dette ne se limite pas au budget principal. Elle s’ajoute à celle dispersée dans les cinq budgets annexes, ainsi qu’au sein de la Communauté de Communes et de la SPL84, qui pilote certains projets d’urbanisme comme Beaulieu. Ces mécanismes déplacent l’endettement hors des comptes communaux, un tour de passe-passe légal dont les Montiliens doivent être conscients.

Certains budgets annexes cumulent des déficits lourds, notamment le Centre Ancien avec plus de 824 000 € de déficit, alors que les actifs auquel il est adossé tombent en ruine ou s’effondrent par abandon depuis des décennies (depuis 2ans nous en attendons toujours l'inventaire...)

Vous nous parlez de "situation saine" et d’"épargne nette en progression", mais cette épargne est essentiellement absorbée par le remboursement de la dette et ne laisse aucune marge réelle pour investir. Avec des taux d’intérêt en hausse et des annuités qui grimpent (501 467 € d’intérêts en 2025 !), combien de temps cela tiendra-t-il ?

Les projets annoncés pour 2025 ressemblent davantage à du rafistolage en recherche désespérée de subventions qu’à une véritable ambition pour Monteux :

• 400 000 € pour la sécurisation de la Tour Clémentine et du Portail Neuf, après des décennies d’abandon. Mais la vraie restauration est repoussée à… 2026, après les élections. Un hasard ?

• 200 000 € pour une cour d’école végétalisée (la maternelle Aubrac ?), alors que les écoles restent des passoires thermiques sans plan global de rénovation énergétique.

  
  

Et pendant ce temps, les impôts locaux continuent d’augmenter : +35% sur ce mandat, avec une revalorisation des bases de 1,7% en 2025. Pourtant, le pouvoir d’achat des Montiliens s’effrite et rien n’est proposé pour les soulager.

En conclusion :Nous devons nous interroger sur la sincérité de ces orientations budgétaires.

• Où est la vision stratégique pour redresser les finances sans alourdir la fiscalité ?

• Où est l’ambition pour engager Monteux dans une vraie transition énergétique et moderniser nos infrastructures ?

• Que restera-t-il pour la prochaine majorité après 2026, si tout l’argent est déjà absorbé par la dette et les dépenses de fonctionnement ?

Simon BERTHE élu "Monteux Citoyen"