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Urgence climatique: les 5ans de la dernière chance


Le changement climatique est un phénomène rapide à l’échelle des temps géologiques et relativement long à l’échelle du temps humain. A l’échelle du temps politique, encore plus long. S’agissant de certains décideurs politiques, ceux-ci l’envisagent comme un potentiel d’affaires, des débouchés, considérant qu’ils vont « gérer cela ».


L’urgence climatique se fait de plus en plus pressante. Malgré une prise de conscience qui augmente, les actions manquent. Aujourd’hui, nous n’avons plus le temps d’attendre. Il ne faut pas avoir peur d’agir, nombre de solutions sont à notre portée. Et les populations sont prêtes et demandeuses de ces changements. Elles savent que l’urgence climatique passe par des bouleversements profonds et des modes de vie radicalement différents. Dans notre pays, la société est mûre pour enclencher ces transformations mais c’est aussi au législateur de prendre les mesures courageuses pour contraindre les grandes entreprises à changer leurs pratiques.


Pour créer les conditions de l’action, les normes et la régulation doivent être mises en place. Jusqu’à présent, cependant les actions politiques ne suivent pas et ne sont pas à la hauteur des objectifs.


Les Accords de Paris (2015) dans leur article 2, fixent l’objectif de maintenir sous les deux degrés l’augmentation des températures d’ici à 2100. Cela signifie qu’il faut ramener à zéro les émissions de GES d’ici 2050. Il ne s’agit donc pas de seulement les réduire.


Le deuxième objectif des Accords est de s’adapter au changement climatique qui est inéluctable. Le troisième objectif est de mettre en cohérence les flux financiers avec les deux objectifs précédents.


La question concerne l’ensemble des décideurs publics ainsi que l’action publique et tous les secteurs : le transport, le logement, l’agriculture, la production industrielle.


Pour ce qui est de la rénovation des bâtiments, le dispositif FAIRE est un service public qui accompagne les particuliers et les petites entreprises dans leurs travaux de rénovation énergétique. Pour les Sorgues du Comtat, l’association relais de ce dispositif est SOLIHA Eco Rénov.


En matière d’alimentation, qu’en est-il des options locales qui auraient déjà pu être mises en place ici en anticipation de l’obligation au 1/1/2023 : proposer une option végétarienne quotidienne dans nos cantines. A Monteux, c’est actuellement qu’une fois par semaine. Pour quelle raison ? Pour nourrir l’élevage industriel en France, nous abîmons des écosystèmes précieux en Amérique Latine. Cela signifie que nous devons végétaliser notre alimentation et la relocaliser. Pour ce faire c’est l’ensemble de notre chaine alimentaire qu’il faut reconsidérer.

Au passage, rappelons que la nouvelle PAC continue de subventionner une agriculture fortement émettrice de gaz à effet de serre.


C’est ce que l’on appelle « externaliser notre empreinte carbone », c’est à dire faire porter sur d’autres pays les conséquences négatives de notre propre consommation.


La décennie en cours 2020 -2030 est décisive. Il faut du courage politique pour conduire les actions nécessaires et ambitionner que notre pays soit moteur dans cette dynamique internationale.

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